Une étude du JCSMJournal of Clinical Sleep Medicine (voir le lien EN) a comparé les effets sur le sommeil d’une dose fixe de caféine (400 mg, l’équivalent de 2 à 3 tasses de café) administré respectivement au couché, 3 heures et 6 heures avant l’heure du couché habituel chez des adultes sains.
Les volontaires devaient s’abstenir de boire du café et avaler quotidiennement 3 comprimés, dont 2 ne contenaient pas de caféine (pour éviter l’effet placeboUn placebo est un traitement d'efficacité pharmacologique agissant, lorsque le sujet pense recevoir un traitement actif, par un mécanisme psychologique et/ou physiologique. Le médicament placebo ne contient en faite que des composés chimiques neutres ou n’interférant à priori pas avec l'évolution de la maladie.) pendant 4 jours de suite.
Il a été constaté qu’une consommation tardive de caféine dans la journée a entraîné chez les volontaires une diminution du sommeil total d’à peut prêt une heure.
Cette diminution est toute fois passée inaperçue, puisque les volontaires ont eu l’impression d’avoir passé une nuit aussi longue et réparatrice qu’à l’ordinaire.
Le dernier jour, seuls des comprimés contenant le placebo ont été administrés, l’objectif étant de faire une comparaison des nuits avec caféine de celle sans caféine.
Cette étude a démontré l’effet néfaste de la caféine consommée peu de temps avant d’aller se coucher, mais ça on le savait déjà.
Où cette étude va plus loin, c’est dans la démonstration de l’effet réducteur de sommeil du café consommé dès la fin de l’après-midi.
Même prise 6 heures avant d’aller se coucher, la caféine réduit la durée de sommeil d’environ 1 heure par rapport à une journée sans caféine.
« Boire une tasse de café en fin d’après-midi est aussi néfaste pour le sommeil que d’en boire avant d’aller se coucher », indique le professeur Christopher Drake, un des auteurs de l’étude et également spécialiste du comportement.
Cette étude est controversée du fait du nombre de participant: 12 volontaires ont pris part à cet essai.
Elle mériterait une confirmation par d’autres études, incluant également la prise de caféine le matin.
